L’Australie en a marre des casinos en ligne avec licence Curaçao

L’Australie en a assez des nombreux casinos en ligne avec licence Curaçao qui ciblent ses résidents. Des milliers de casinos en ligne fonctionnent dans le monde entier avec une licence délivrée par les autorités de Curaçao. L’Australie cherche désormais à réduire le nombre de sites de jeux illégaux auxquels ses citoyens peuvent accéder.

Australie en a marre des casinos en ligne avec licence Curaçao

Curaçao sommé d’agir sur les casinos en ligne opérant en Australie

L’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA) a déclaré avoir envoyé plusieurs demandes au Conseil de contrôle des jeux de Curaçao. Elle souhaite que l’île des Caraïbes saisisse les activités des sociétés qui proposent des casinos en ligne illégaux en Australie. L’agence gouvernementale australienne affirme avoir enfin reçu la confirmation que l’île contrôlée par les Pays-Bas va agir.

Les responsables de l’ACMA déclarent avoir identifié près de 1 000 sites Web accessibles en Australie. Ils exploitent des machines à sous, des jeux de table, du bingo, des jeux de loterie et des paris sportifs interdits. Pour la plupart, il s’agit de casino en ligne fonctionnant grâce à une licence délivrée par Curaçao.

Une prochaine réforme des licences Curaçao

Curaçao est devenue une place majeure pour les entreprises de d’iGaming. Grâce à la licence qu’ils délivrent, de nombreux casinos offshores peuvent cibler des joueurs basés dans des pays où ces jeux d’argent sont interdits. Outre l’Australie, la Chine constitue elle aussi une cible majeure pour les entités offshore.

Curaçao autorise actuellement ses quatre titulaires de Master Gambling License à sous-traiter ses licences à des sociétés de jeux en ligne tierces. Ces opérateurs offshores, qui se comptent par centaines, ne sont pas soumis à des contrôles d’aptitude. C’est ce que reproche justement de nombreux responsables du jeu dans de nombreux pays. C’est le cas de l’Australie. Ils pointent un manque de transparence et de surveillance concernant les titulaires de sous-licences.

Curaçao a reconnu l’année dernière que sa réglementation des jeux avait besoin d’être améliorée. L’île est en train de créer la Curacao Gaming Authority, qui sera chargée d’accorder des licences et de réglementer les concessions de jeux en ligne.

Les titulaires de licence principale ne seront plus autorisés à lier leur licence à un sous-traitant, une décision qui devrait annuler des centaines de sites iGaming et inciter ces opérateurs à chercher ailleurs une licence. Chaque casino en ligne devra en outre inclure un formulaire de litige sur leur site. Cela permettra aux joueurs mécontents de formuler leurs éventuelles plaintes.

Les régulateurs se mobilisent

Curaçao n’est pas le seul endroit où de nombreuses entreprises de jeux en ligne s’installent. D’autres centres iGaming notables incluent les Philippines, Malte, l’île de Man et Gibraltar.

Les opérateurs obtiennent une licence d’exploitation, puis l’utilisent pour proposer des jeux de casino en ligne dans les pays où l’iGaming n’est ni légal ni réglementé. Des pays puissants comme les États-Unis ont déjà saisi des sites de casino illégaux dans le passé. Ils ont bloqué leur capacité à atteindre les utilisateurs Internet situés dans le pays.

L’industrie américaine du jeu estime que les résidents américains parient environ 400 milliards de dollars par an sur des sites iGaming illégaux. Cela coûte aux états un manque à gagner en termes de recettes fiscales. En outre, il faut également considérer les risques pour les joueurs. Par ailleurs, cela porte atteinte à l’ensemble de l’industrie du jeu légal.

L’Europe n’est pas en reste. Les Bas, l’Allemagne, mais aussi la France durcit son approche afin de protéger les joueurs et garder la main sur ce secteur.