Machines à sous : 12 arnaques qui sont entrées dans la légende

Les machines à sous font partie des jeux les plus lucratifs dans les casinos. Et ce, tant pour les joueurs que pour la maison. Les tricheurs en ont fait aussi leur terrain de jeu préféré. Avec des gains aussi énormes disponibles, l’intérêt des tricheurs n’est pas étonnant. Entre eux et les casinos, c’est un peu un jeu du chat et de la souris qui se joue régulièrement. Jetons un coup d’œil à quelques-unes des astuces utilisées par les tricheurs de machines à sous au fil des ans. Cependant, nous vous déconseillons de les essayer vous-même !

Machines à sous 12 arnaques

1. Connaître le code source de la machine à sous

Les machines à sous sont fortement contrôlées par les autorités des jeux de hasard. L’objectif est de garantir pour le joueur un fonctionnement équitable et vérifier si elles ne sont pas manipulées. Les ingénieurs conçoivent les machines de jeu de manière à pouvoir les surveiller et les auditer tout en offrant un gameplay de qualité.

Mais que se passe-t-il lorsque la personne qui s’occupe du contrôle décide de passer du côté obscur de la force ? Que se passe-t-il lorsqu’un ingénieur décide de truquer les codes à son propre avantage ? Et oui, il faut croire que tout le monde peut se laisser tenter !

C’est exactement ce qu’a fait Ronald Dale Harris, un célèbre tricheur des machines à sous. Au début des années 1990, il était aussi, accessoirement, ingénieur à la Nevada Gaming Commission. Son travail ? Débusquer les bugs et les failles des machines à sous dans les casinos de Las Vegas. Il savait vraiment comment manipuler une machine à sous !

De 1993 à 1995, Harris et un complice ont volé des milliers de dollars dans les casinos de Las Vegas. Ils réalisaient ainsi l’une des escroqueries les plus réussies de l’histoire des casinos. Pendant des années, il a trafiqué les générateurs de nombre aléatoire à son profit. La triche a été découverte en 1995 avec, en prime, un aller simple vers la case prison.

2. Le coup des faux jetons de machines à sous

Une autre méthode de triche aux machines à sous était l’utilisation de faux jetons. Cette arnaque a été utilisée par un célèbre tricheur pour arnaquer les casinos d’Atlantic City. Un nom qui semble tout droit tiré d’un film de Scorsese.

Louis « The Coin » Colavecchio dirigeait un gang qui fabriquait des jetons de machines à sous en utilisant les matrices en acier trempé de vrais fabricants de jetons. Arrêté en 1998, notre arnaqueur a fini en prison. Mais il faut croire qu’il n’y a pas trouvé la rédemption. Libéré en 2006, il a recommencé son arnaque aux fausses pièces dans les machines à sous. Jusqu’à son arrestation par le FBI. Les agissements de Louis “The Coin” ont conduit les casinos à abandonner le principe des jetons dans leurs machines à sous.

3. Pièces de monnaie “rasées”

Cette arnaque aux pièces rasées n’existe plus vraiment aujourd’hui, mais elle reste néanmoins intéressante à connaître.

À mesure que la technologie progressait, les machines à sous ont commencé à utiliser un capteur de lumière pour enregistrer le paiement. Dans un grand nombre de machines, le capteur optique fonctionnait séparément du comparateur physique.

Fondamentalement, comment cela fonctionnait-il ? Une pièce “rasée” était envoyée en même temps qu’un “jeton” correspondant à la forme et à la taille de la pièce de mise requise. Il pouvait s’agir d’une fausse pièce ou d’un jeton très ressemblant à une vraie pièce. Le système bloquait alors. Il retournait la pièce rasée tandis que l’autre “objet” était accepté. Il suffisait alors de commencer à jouer.

4. La technique de l’aimant

On nous demande souvent comment tromper une machine à sous avec un aimant. Soyons clairs : il n’est plus réellement possible de tromper les machines à sous modernes avec un aimant. En effet, elles sont toutes programmées par un logiciel informatique et ne sont pas magnétiques.

Cependant, à une certaine époque, il était possible de tricher avec un aimant sur les anciennes machines, lorsqu’elles étaient en métal.

Pour tricher, il fallait faire tourner les rouleaux, puis utiliser un aimant puissant à l’extérieur de la machine pour les faire stopper sur une combinaison gagnante. Les tricheurs retiraient alors l’aimant et réclamaient le paiement. Ce n’était pas la triche la plus subtile mais, si elle était bien faite, les gens pourraient facilement gagner beaucoup d’argent !

5. L’astuce de la corde à piano

C’est un vieux classique de la fraude aux machines à sous. Elle a notamment été utilisée par des salariés du casino Caesars Boardwalk Regency à Atlantic City en 1982. La machine à sous ciblée était ouverte par des employés. Ils attachaient des cordes à piano de 20 pouces de long aux entrailles vrombissantes du jeu.

Les fils pourraient ensuite être utilisés pour bloquer l’horloge qui mesurait les rotations des roues, permettant ainsi de manipuler les tours. Ils ont décroché le jackpot de 50 000 $. Malheureusement, toute l’arnaque avait été filmée. Le joueur gagnant a été arrêté avant de quitter les lieux.

6. Le coup du Yo-Yo

Cette triche de machine à sous était entièrement axée sur l’adresse. Bien entendu, aujourd’hui, elle ne serait plus possible. Une ficelle était attachée à la pièce. Celle-ci était alors envoyée dans la machine jusqu’à déclencher le début du jeu. Puis le joueur faisait remonter la pièce à l’aide de la ficelle.  A l’époque, cette arnaque constitué un grand classique et a fonctionné pour de nombreux arnaqueurs de machines à sous.

7. La Baguette lumineuse

Tommy Glenn Carmichael est l’un des tricheurs de machines à sous les plus connus de l’histoire du jeu. Il est responsable de la baguette lumineuse. Carmichael utilisait sa baguette lumineuse pour faire apparaître comme par magie les gains du jackpot à partir de rien.

La baguette lumineuse aveuglait le capteur optique des machines à sous, de sorte qu’il ne pourrait pas déterminer combien de pièces avaient été déposées dans la machine. Le capteur ne pouvait plus déterminer quand payer ni combien.

Cela signifiait que Carmichael pouvait manipuler une machine à sous à son avantage, en transformant de petits gains en gains massifs.

8. La tige haut et bas

Il s’agit de l’une des méthodes de triche les plus astucieuses aux machines à sous et elle était populaire auprès des escrocs dans les années 1970 et 1980.

Les arnaqueurs utilisaient un outil spécial divisé en deux parties. Une partie haute (une tige métallique dont l’extrémité est courbée en forme de « q ») et une partie basse(un long fil).

En plaçant le bas dans la goulotte à pièces et le haut dans la fente à pièces, les tricheurs ont pu bloquer la machine et forcer le jeu à libérer toutes les pièces qu’il avait stockées. De gros gains à gogo !

9. Patte de singe

Tommy Glenn Carmichael, notre arnaqueur à la baguette lumineuse, était un véritable génie de la triche. Il a tout de même écumé tous les casinos de Las Vegas pendant presque 40 ans en trichant. Ainsi, il est aussi le créateur du coup de la « patte de singe ».

Après avoir testé de nouvelles méthodes sur une machine de vidéo poker, il a finalement construit le bon engin. C’était incroyablement simple. Il a pris une corde de guitare et l’a attachée à une tige de métal pliée. Il l’enfonçait dans la bouche d’aération de la machine et la remuait jusqu’à ce qu’elle appuie sur la gâchette qui actionnait la descente des pièces. Simple et efficace !

10. Remplacement de la puce informatique

Dennis Nikrasch, ancien serrurier, a changé le jeu de triche des machines à sous avec cette idée. Il a acheté une machine à sous et a joué avec dans son garage pour découvrir ses défauts.

Il a découvert que les puces informatiques à l’intérieur des machines pouvaient être reprogrammées pour être manipulées afin de payer des jackpots.

Il a embauché une équipe d’escrocs, s’est procuré un trousseau de clés de machines à sous et a lancé une escroquerie qui a saigné à sec les casinos pendant des années. Il aurait ainsi volé 16 millions de dollars avec cette arnaque.

11. Le coup de l’erreur logiciel

Les problèmes logiciels sont manipulés par des tricheurs depuis des décennies. En jouant à un certain modèle de mises et de jeux, les joueurs pourraient embrouiller le logiciel de la machine. Ainsi, ils arrivaient à déclencher un jackpot, même si aucun symbole gagnant ne s’affiche sur les rouleaux.

De nombreux tricheurs de machines à sous en ont profité au fil des années.  Cependant, aujourd’hui, ce n’est plus possible. En effet, un casino peut refuser de payer les gains dans ce cas.

L’incident le plus célèbre s’est produit en 2015, lorsque Pauline McKee, grand-mère de 90 ans, originaire de l’Illinois, a gagné 41 millions de dollars sur une machine à sous Miss Kitty à l’Isle Casino Hotel Waterloo. Le jackpot s’est déclenché accidentellement, sans que cela soit motivé par un alignement de symboles gagnants.

Elle a initialement tenté de poursuivre le casino en justice en 2012, en vain.

12. L’arnaque au smartphone: une récente arnaque machines à sous

Il s’agit ici d’une arnaque beaucoup plus récente qui a touché de nombreux casinos français en 2023. Le casino d’Enghien les bains en a d’ailleurs fait les frais. Des hackers originaires des pays de l’Est, ont en effet trouvé une méthode pour pirater les machines à sous. Grâce à des logiciels implantés sur un smartphone placé près de la machine à sous, l’arnaqueur modifiait le taux de redistribution au joueur de manière drastique ! Un joueur pouvait ainsi empocher plus de 10 000 euros par soirée.

Mais l’intelligence n’est pas toujours le point fort des arnaqueurs. Un joueur qui gagne à tous les coups un jackpot, ça attire l’attention ! C’est ce qui a mis la puce à l’oreille du casino Barrière d’Enghien les Bains. Si le joueur a été poursuivi, la police n’a pu cependant remonter plus haut dans le réseau.

Les casinos ont beau avoir mis des caméras partout, et surveiller les joueurs, il y a toujours des petits malins pour tenter le coup. Pour certains, arnaquer un casino relève du fantasme.