Cbet et Stake interdits en France

C’est terminé pour les sociétés de jeux en ligne Cbet et Stake, du moins en ce qui concerne la France. L’ANJ, l’autorité nationale des jeux, vient de bloquer l’accès aux deux sites sur tout le territoire. C’est un grand coup de poing sur la table de la part de cette autorité de régulation. Ces deux casinos en ligne étaient depuis un moment dans son collimateur. Elles proposent depuis des années des activités illégales en France.

Les FAI bloquent Cbet et Stake

La mise au pas de Cbet et Stake, on s’y attendait depuis le 20 mai 2021. C’est à cette date qu’a été rendu le jugement du Tribunal de commerce de Paris. Ce dernier avait été saisi à la demande de l’ANJ qui avait jugé ces sites « particulièrement agressifs » sur le territoire français.

Le tribunal a exigé le blocage des deux sites par les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Depuis le 26 juillet, c’est chose faite. Les deux casinos sont désormais interdits en France.

Les deux opérateurs sont très actifs et bénéficient d’audiences particulièrement élevées. Selon le site Similarweb, Cbet auraient enregistré 560 000 visites en juin 2021. Stake en a comptabilisé 7 200 000 sur cette même période.

Outre les sites principaux de Cbet et Stake, l’ANJ a également ordonné aux fournisseurs d’accès le blocage de deux sites miroirs. Il s’agit de site de contournement quasi identique en dehors d’une différence au niveau de l’URL. Ils permettaient de contourner les effets de la mesure de blocage prononcée par les juges français.

Les reproches de l’ANJ

Dans le communiqué publié sur son site, l’ANJ a rappelé que les casinos en ligne sont interdits en France, sauf agrément spécial accordé par elle. Ce que ne possèdent pas les deux sites condamnés.

  • Ils présentent des risques importants d’addictions et ne prévoient aucune mesure pour la protection des joueurs et de leurs données personnelles.
  • Ils proposent de jouer avec des cryptomonnaies, alors que leur utilisation est interdite en France.
  • Les casinos en ligne ne répondent pas aux obligations de lutte contre le blanchiment d’argent.
  • En outre, il n’existe sur ces sites aucun recours en cas de non-paiement des gains.

Une plus grande offensive de l’ANJ

Cette annonce de l’ANJ faite le 26 juillet marque un véritable tournant dans sa stratégie de communication. Alors que jusqu’à présent, elle gardait une attitude assez discrète sur son travail, elle le met désormais en avant.

En 2020, « 281 noms de domaine ont été bloqués, correspondant à 125 sites illégaux » a-t-elle ainsi annoncé, mettant ainsi de manière inédite son travail sous les feux des projecteurs.

En communiquant pour la première fois sur ces jugements, elle fait de la lutte contre l’offre illégale de jeux sa priorité en 2021.

Clairement, l’Autorité Nationale des jeux veut désormais se montrer plus agressive ou tout au moins mieux communiquer sur son action.  Elle se positionne en tant qu’organe de régulation avec lequel il va désormais falloir compter.

Bien que prohibés en France, les casinos en ligne ont continué à se développer sur le territoire. Ces dernières actions  pourraient augurer de nouvelles mesures sur d’autres intervenants.